Lucie, 35 ans, maman de Gabin

"Je n'ai décelé aucune crainte de Gabin pendant le traitement, il ne s'est jamais plaint. Je suis très fière de lui, il a une force incroyable !" - Lucie

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Lucie, j'ai 35 ans. J'habite dans le Doubs en France avec mon conjoint et mon fils Gabin, 2 ans et demi. Avant que Gabin naisse j'étais secrétaire dans une entreprise de fabrication de filtres et à côté, j'avais une activité auto-entrepreneur en gravure sur verre.

Comment s'est passée ta grossesse et l'annonce des pieds bots de ton fils ?

C'était ma première grossesse ! Nous étions très heureux mais un peu inquiets au début car trois mois auparavant, j’avais fait une fausse couche. J'ai donc eu une grossesse surveillée avec des échographies rapprochées.

Lors de la deuxième échographie, on m'annonce avec joie que mon bébé est un garçon ! Mais rapidement, on me dit qu'il présente des pieds bots.

Ma première réaction a été de demander si cela se soignait, et la sage-femme m’a rassurée. J’étais seule à l’examen mais je l’ai relativement bien pris. Mon conjoint, en revanche, a eu beaucoup de mal à l’accepter.

Nous avons ensuite eu un rendez-vous avec le chirurgien pour qu'il nous explique le protocole de traitement. J'étais plutôt rassurée sur ce qu'il fallait faire et de sa prise en charge.

Ce n'était pas l'annonce des pieds bots qui a été difficile, ce qui m'a vraiment marqué c'est le suivi de ma grossesse et de devoir s'assurer que le pied bot ne s'accompagne pas de maladies graves. À l’un de mes rendez-vous, on m’a donc proposé de faire directement une amniocentèse puis des analyses génétiques, sans m’y préparer. Je l’ai très mal vécu.

L’attente des résultats, sur plusieurs semaines, a été très angoissante. Ce n’est qu’au septième mois, quand les résultats sont revenus rassurants, que nous avons pu respirer et nous projeter.

Finalement, notre fils est né à huit mois, en parfaite santé, avec uniquement ses pieds bots comme annoncé. Quel soulagement après tant d’épreuves !

Comment s'est passé son traitement ?

On a commencé avec une série de plâtres puis la ténotomie à 1 mois et enfin attelles et kiné, 5 fois par semaine. J'ai fait une demande d'Allocations journalières de présence parentale (AJPP) pour pouvoir suivre le rythme des séances.

Le talon avait du mal à descendre malgré ce qui avait été fait, on a donc opté pour une deuxième ténotomie quand Gabin avait 11 mois, une série de plâtres puis cette fois la méthode Ponseti.

Gabin a aujourd'hui 2 ans et demi et tout va bien, il continue de porter ses attelles la nuit. Je n'ai décelé aucune crainte de Gabin pendant le traitement, il ne s'est jamais plaint. Je suis très fière de lui, il a une force incroyable !

Penses-tu que ce parcours a apporté quelque chose de positif à ton fils et toi, en plus du traitement de ses petits pieds ?

Oui, je trouve que Gabin est patient, heureux, très sociable avec les adultes - car il était souvent en contact avec différents adultes durant son traitement - et grâce à ça j'ai pu rester à la maison m'occuper de lui pendant sa première année de vie !

Avec mon conjoint, on a formé une équipe pendant toute la durée de ce parcours. On a fait de notre mieux pour lui donner de la force et rester positifs !